L’ennoblissement des tissus est une pratique assez récente, qui consiste à conférer au tissu des propriétés particulières de plus en plus sophistiquées en termes de résultats comme de techniques.
Suivant le résultat souhaité, les procédés de cette étape est lourde en termes d’impacts sur l’environnement: 5 à 5 000 m3 d’eau par tonne de textile, 5 à 50 kWh d’électricité par kilogramme de matière, et surtout des m3 d’eau polluée ainsi que l’air par les composés chimiques nocifs.
Le blanchiment autrefois obtenu sous l’action des rayons du soleil est devenu chimique, avec des produits à base de chlore, comme l’eau de Javel, aujourd’hui remplacée par d’autres produits chlorés et par l’eau oxygénée, solution moins polluante pour l’eau.
Vient ensuite la teinture, plus complexe qu’il n’y parait, car outre les différents composants, aussi nocifs que les métaux lourds (notamment le chrome pour le noir) ou les produits azoïques à base d’aminés cancérigènes ou organo-chlorés, arsenic, etc… des étapes chimiques préparatoires facilitent la fixation du colorant sur la fibre. De même pour l’impression qui réclame encore plus de précision et de subtilité pour son rendu. Les deux font intervenir de nombreux composés différents, dont les effets sont allergènes et qui polluent l’eau. Enfin, l’apprêt modifiera l’aspect global du tissu, à part certains mécaniques, ils sont tous chimiques.
Le mercerisage confère son aspect soyeux au coton, par une application de soude caustique à 0°C puis un rinçage.
L’infroissabilité est obtenue le plus souvent à base de résines, l’azurage optique pour rendre ‘plus blanc que blanc’ avec des dérivés du stilbène, de la pyrazoline ou du benzanol. L’antifeutrage, l’antitache, l’imperméabilisation font appel à des résines synthétiques, à base de formol ou fluorées.
Les traitements antimicrobiens font même intervenir des phtalates, des bisphénols, des composés à base de zinc… et les anti-UV réclament le dioxyde de titane ou le benzotriazole.
Texte :Monica Fossati sur ekwo